3e dimanche du Carême A
« Si tu savais le don de Dieu… »
Nous sommes toutes et tous habités par des soifs diverses. Seule l’eau que nous offre Jésus peut pleinement les apaiser. Comme moi, vous devez être fascinés par cette Samaritaine qui vient puiser de l’eau et c’est Jésus qui lui demande à boire. Cette femme sait très bien que les bons Juifs n’ont pas la permission de lui adresser la parole. Mais Jésus, Lui, est venu pour tous les humains et Il l’attendait. Comme c’est beau ce passage de saint Jean! Ce n’est pas par hasard que Jésus s’adresse à elle pour demander à boire. C’est elle, cette Samaritaine qui a vraiment soif. Sans le savoir, elle a soif d’amour, elle a soif de Celui qui est AMOUR. Souvent le service ouvre le cœur et donne l’occasion de se confier. C’est ainsi que la Samaritaine après avoir exprimé sa surprise de voir Jésus lui demander à boire, en vient à lui dévoiler sa vie.
En fait, ce que Jésus voulait démontrer à ses amis, c’était que l’on pouvait faire tomber des barrières, remuer des montagnes et mettre fin à toute forme d’exclusion religieuse et autre simplement en engageant le dialogue, en faisant preuve d’amitié et d’amour. En accueillant cette femme un peu marginale, Jésus invite ses disciples (et nous-mêmes) à en faire autant. Car cette femme est une exclue, s’étant mariée cinq fois, vivant avec un amant. Mais c’est elle que Jésus aborde et accepte dans tout ce qu’elle a de fragile. Elle n’en revient pas. Comme pour nous, la conversion de cette femme s’accomplit par l’amour que le Christ lui porte.
Seigneur, à notre tour nous venons te prier car nous sommes assoiffés de vérité, assoiffés de l’eau vive, assoiffés de trouver un sens à notre vie. Finalement, voilà une bien belle histoire d’amour.
Une rencontre loyale avec Celui qui sauve, une mise en ordre courageuse de notre vie, une entrée dans la mission de Jésus, là où nous sommes, tels que nous sommes : C’est bien cela que le Sauveur nous offre pour cette semaine de Carême.
Aujourd’hui ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur.
La première semeuse de la Parole est une femme que chacun regardait peut-être de travers, elle, la femme aux cinq maris. C’est le renversement des valeurs à cause de l’Évangile : « Il élève les humbles. » Elle devient porteuse de vie pour ses concitoyens et les conduit à Jésus. C’est notre mission, qui que nous soyons, jusqu’à notre dernier souffle. Croyons que Dieu nous aime avec notre passé, notre présent et notre avenir.
Merci Seigneur de nous donner l’eau vive de ta Parole. Merci d’être pour nous la source qui étanche toutes les soifs de nos cœurs »
Normand. Provencher omiS
Isabelle Paquet, CND
