25e dimanche A, 24 septembre 23: Journée mondiale de prière pour les migrants et les réfugiés

Sanctuaire de la Miséricorde

25e dimanche A, 24 septembre 23: Journée mondiale de prière pour les migrants et les réfugiés

Voici un dimanche digne de tout être chrétien, à la suite du Christ. Dans sa lettre, Isaïe nous dit que Dieu se fait proche et qu’Il veut montrer sa miséricorde infinie. Sa mesure, c’est la gratuité et l’amour inconditionnel. Le psaume 144 est  un chant d’action de grâce du peuple qui revient vers Dieu en découvrant la justice déconcertante qui se manifeste dans l’évangile de Matthieu. Et pour Paul, ce qui compte avant tout c’est le Seigneur, c’est d’adopter un comportement conforme à l’Évangile.

Mais en lisant l’évangile, il y a de quoi avoir les cheveux dressés sur la tête : Dieu ne pense pas comme nous ou pour dire plus vrai : nous ne pensons pas toujours comme Dieu. Dieu est bon, sa bonté surpasse tout. Cela veut dire qu’il faut abandonner notre logique de comptable. Il n’y a pas de machine à calculer au ciel. Elle est là, la conversion qui nous est demandée : Le ciel ne nous est pas ouvert d’après nos mérites accumulés sur terre.

 Ne nous arrêtons pas trop à comparer le salaire du premier arrivé avec celui du dernier. Là n’est pas le message que Dieu veut donner. Bien sûr qu’aujourd’hui on ne serait pas d’accord avec la façon dont ces ouvriers sont payés : les premiers et les derniers reçoivent le même salaire. Il y aurait bien des manifestations et même de la violence un peu partout si c’était le cas.

Le message de ce jour en est un plein de tendresse, de bonté. Nous venons de constater avec honte les nombreux cas d’itinérance au Québec, les difficultés qu’ont les personnes de se trouver un loyer, de manger tous les jours,  on en est là. Dieu nous invite en ce 24 septembre, journée mondiale de prière pour les migrants et les réfugiés à porter dans notre prière ces personnes sans argent, sans sécurité et aussi nos proches, nos voisins sans le sou.

Dieu nous demande de partager , de retrouver le goût de la gratuité, de faire profiter les autres de nos avoirs si petits soient-ils et de ne pas faire une idole de l’argent que nous avons. Souvenons-nous, dans l’Ancien Testament : Jonas trouvait scandaleux que Jésus pardonne si facilement. Le fils aîné n’était pas trop heureux du pardon de Dieu pour son frère… Jusque sur la Croix, on en connaît au moins  un qui était dernier et est devenu premier. Le bon larron a eu le pardon à la dernière minute de sa vie : « Aujourd’hui, tu seras avec moi… au ciel. »

Peut-être aurions-nous profit à lire et relire cette parabole en ne regardant que le maître comme étant bon et généreux. Il veut certainement nous dire que l’argent est un moyen et non une fin, que  nos richesses nous sont confiées pour que nous les partagions. Et notre plus grande richesse étant la prière, n’oublions pas cette semaine de nommer nos proches, nos voisins et voisines, les pauvres et les petits à ce Dieu qui se fait proche, comme le dit le psaume. Et même dans notre prière, évitons de penser que nous sommes meilleurs que ces personnes fragiles, ce serait encore une façon d’être à un niveau supérieur.

Le Seigneur est tendresse et pitié, la bonté du Seigneur est pour tous. Il est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu’il fait.  Proche est le Seigneur de ceux qui l’invoquent. »

S. Isabelle Paquet, CND