24e dimanche A, 17 septembre 2023: 70 fois 7 fois…
Ce n’est pas le moment de rire quand on lit l’évangile de ce jour. Matthieu a bien voulu nous faire réfléchir sur le pardon, sur ce qui est cher au cœur de Dieu. C’est si beau de voir Dieu pardonner à chaque personne même ses pires sottises. Et Il nous demande de faire comme Lui… « Ne devrais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi? »
Bien oui, en ce jour nous sommes appelé.es à réfléchir sur le comment nous vivons le pardon dans notre vie, car c’est bien à cela que nous sommes appelé.es.
C’est grand, le pardon. Si on divise le mot en deux nous y trouvons : Par – Don, au-delà du don, plus grand que le don. Un jour, dans notre vie, nous avons demandé pardon à Dieu pour des infidélités, des rancunes, des méchancetés. Nous a-t-il refusé notre demande? Bien non, Il a même voulu nous montrer comment faire : « Je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devrais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi? » Oui, c’est une répétition volontaire, car elle est importante.
Dieu aime comme jamais personne n’a aimé. Combien de fois nous a-t-il pardonné, nous n’avons pas calculé cela, mais nous pouvons dire que son amour est sans limites.
Nous vivons actuellement tant d’événements qui demanderaient le pardon : incompréhensions, guerres, crimes de toutes sortes, jugements hâtifs sur les autres, rancune et colère comme nous le lisons aujourd’hui à la première lecture de Ben Sira le Sage.
Quoi faire avec tout cela, comment en venir à pardonner du fond du cœur quand on est blessé justement jusque-là? Le Christ nous l’a dit : « Aimez-vous COMME je vous ai aimés. »
Ainsi, avec son secours nous pourrons lui demander de nous donner la grâce de changer d’abord notre cœur, de le rendre comme le sien. On le chantait si bien jadis : « Ô Jésus doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre. » C’est encore vrai, même si on chantait cela il y a 70 ans.
Ensemble, confions au Dieu de bonté, de charité, tout ce qui, dans notre cœur, n’est pas tout à fait semblable à Lui. C’est Dieu qui pardonne car c’est à sa lumière que chaque personne se verra en vérité : pécheur accueilli dans des bras de miséricorde.
Et pour rire un peu : après un cours de catéchisme, la petite dit à sa mère: « maman, 70 fois 7 ça fait bien 490? » « Oui, répond la mère tu as bien calculé. » « Alors, je crois que j’ai fini de pardonner d’après mon calcul. Tu sais, j’ai 5 grandes sœurs et 4 frères. » Elle se nommait Isabelle et c’est bien arrivé, croyez-le ou non, mais la vie lui a appris que le pardon est le frère de la charité et qu’il nous invite à être son ami très souvent.
Bonne semaine miséricordieuse.
S. Isabelle Paquet, CND